Des clous à Pointe Basse
Je profite de la connexion bien meilleure à Kerguelen pour mettre à jour le blog et la dernière manip crozétienne à Pointe Basse, haut lieu de l'ornithologie, puisqu'on y étudie albatros et pétrels géants, manchots royaux et papous mais je n'y suis pas allé pour cela.
A BUS, nous déposions des caillebotis pour préserver de l'érosion les transits fréquentés. A Pointe Basse, nous mettons sur ces mêmes caillebotis, des grillages afin de préserver les manipeurs d'une chute certaine après une glissade sur du bois humide. Le parvis de la Bibliothèque François Mitterrand, le Pont des Arts, jusqu'aux marches de vos perrons en bois, vous le saviez depuis longtemps, le bois humide glisse. La Réserve Naturelle a anticipé un surcroît de travail du toubib de la base en disposant des grillages antidérapants sur les tronçons les plus dangereux. Nous transitons donc vers Pointe Basse afin de sécuriser les pas des prochains passants. Par temps clair, nous quittons la base et profitons d'un grand soleil sur le plateau des Pétrels, enneigé. La descente de la côte 309 est raide et l'on pourrait très bien chausser des skis tellement le sol est meuble. La traversée de la vallée des Branloires se fait presque les pieds dans l'eau ; la dernière étape est face à nous ; 400 m plus haut, le col 600 monte doucement mais sûrement vers les nuages qui saupoudrent de neige les environs. Gael, l'écobio, nous fait faire quelques étapes pendant la montée ; il récupère les données de quelques stations métorologiques de son programme. En haut du col, 600 après l'avoir monté sous le vent et la neige, l'horizon s'ouvre sur le large et Pointe Basse. Nous descendons tranquillement et de jour, vers la cabane posée dans le lit de la rivière.
photos : Benjamin Autric.